Je soutiens son action et j'ai confiance dans l'équipe qu'il a constitué pour changer les choses dans notre pays. Je suis son plus grand fan quand il lit ses discours plein des valeurs dont nous manquions. Mais Dieu qu'il m'agace quand il ressemble à Bush et Berlusconi.
J'ai bien aimé cet édito de Ghislaine Ottenheimer dans Challenges ce 3 janvier.
Sarkozy le jouisseur
Nicolas Sarkozy rêvait de dominer et de commander. Il a réussi et il en est heureux. Mais au delà de cette joie légitime, on découvre un président qui ne cesse d'étaler sa jouissance. La jouissance implique la transgression, le défi, la possession absolue. Lacan affirme même qu'elle s'inscrit dans une logique de perversion. Sarkozy n'a nulle honte à partir en vacances en empruntant le jet d'un ami milliardaire quand son gouvernement s'échine à régler la question des sans abris. Il arrive en retard au Vatican, consulte son mobile pendant l'homélie papale. Rien ne l'arrête. Aucune règle de décense, aucun principe de politesse. Il se permet tout, il adore.
Un peu de retenue et de délicatesse, Monsieur le Président !
Quand M. Sarkozy insiste un peu trop sur le rôle de la religion dans notre pays, j'ai envie de reprendre les mots de François Bayrou (cité par Jean Marie Colombani dans Challenges du 3 janvier) qui souligne que la République n'a pas à sous traiter l'espérance aux religions et cite Jules Ferry pour dire que la morale de l'instituteur était la morale universelle du genre humain.
La religion est une philosophie, une béquille, un équilibre pour l'homme. Elle n'est plus un recours pour la conduite d'une société devenue à juste titre laïque.